Le pape François, vient de rappeler que les embryons ne sont pas «un matériau jetable»

2 02, 2016Actualités, Article

ppfDevant le comité italien de bioéthique réuni jeudi 28 janvier, le pape François, qui a soutenu l’initiative citoyenne européenne UN DE NOUS en 2013, a réaffirmé avec force que les embryons humains ne « doivent pas être traités comme un matériau jetable ». Avant de préciser : « Le défi est de résister à la culture du déchet qui a tant de visages, parmi lesquels le traitement comme un matériau jetable des embryons humains, tout comme des personnes malades et âgées qui s’approchent de la mort ».
Le pape a raison de s’inquiéter. En effet la France vient de franchir un pas de plus dans la transgression. Et ce en catimini, sans qu’aucun responsable politique ne s’en émeuve. Depuis 2004 par dérogation et depuis 2013 en instaurant un régime d’autorisation, la France valorise la recherche sur l’embryon. Cependant cette recherche était possible uniquement sur les embryons surnuméraires dits « dépourvus de projet parental ».

Or la France a voté en décembre une loi santé dont un article autorise la création d’embryon pour la recherche. Cette loi vient d’être déclarée conforme à la constitution, avant d’être promulguée.

Depuis longtemps, un lobby de chercheurs liés à l’industrie de la procréation exigeait de pouvoir disposer d’embryons humains pour développer les techniques de PMA. Afin de répondre à cette demande, le gouvernement avait pris en février 2015 un décret autorisant des travaux sur l’embryon destiné à la gestation, c’est-à-dire en ouvrant la possibilité de créer des embryons pour la recherche (et non plus seulement en utilisant des embryons surnuméraires).

Le feu vert était donné pour placer la grossesse dans le champ de l’expérimentation, par simple voie règlementaire et sans base légale. Dès sa publication la Fondation Lejeune en avait dénoncé l’illégalité par voie judiciaire ; mais le gouvernement décidait de passer en force. Il a ainsi imposé de modifier la loi sans le débat (pourtant exigé par la dernière loi bioéthique de 2011).

Ainsi s’explique l’amendement du gouvernement introduit en catimini dans le projet de loi santé pour valider, a posteriori, un décret illégal et pour satisfaire l’industrie de la procréation. Au-delà de cette manœuvre, il faut noter d’autres problèmes : l’implantation d’embryons manipulés est explicitement interdite par la loi encadrant la recherche sur l’embryon rediscutée en 2013.

Elle ouvre la porte toute grande au transhumanisme en permettant « l’augmentation » génétique de certains embryons.

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